Résidence en octobre et novembre 2017
Dans le cadre de sa résidence à la Maison de la bd de Blois, en octobre et novembre 2017, il a travaillé à l’écriture de son prochain ouvrage,
abordant une nouvelle fois le génocide des tutsi au Rwanda.
Né en 1975, il a publié divers ouvrages, notamment avec les dessinateurs Edmond Baudoin, Olivier Bramanti et Louis Joos. En 2001, il initie au sein de l’association Khiasma un projet intitulé Birmanie, la peur est une habitude, un livre paraît, mélangeant témoignages et bandes dessinées. Il participe ensuite de 2005 à 2011 à l’association Info Birmanie, qu’il quitte après avoir dirigé le livre Résistance – Pour une Birmanie libre, auquel contribuent Aung San Suu Kyi et Stéphane Hessel. Sur le sujet, il a récemment publié Birmanie – Des femmes en résistance et Birmanie – De la caricature à la démocratie ?
Son premier ouvrage relatif au génocide des Tutsi du Rwanda est une fiction dessinée, Turquoise, avec Olivier Bramanti (2012). En 2010, il prend part, comme chercheur, à un colloque de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) : « Entreprise de « réécriture » de l’histoire : controverses autour du génocide des Tutsi ».
D’avril à juillet 1994, au Rwanda, près d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants sont exterminé(e)s pour la seule raison qu’ils étaient Tutsi. Loin des formules commodes de « guerre interethnique » ou de « conflit tribal » trop souvent utilisées pour traiter des conflits africains, ce dernier génocide du 20e siècle est le produit d’un racisme « moderne » et non d’une haine atavique « traditionnelle ». Né dans la colonisation, réapproprié à la fin des années 1950 par une partie des élites politiques et de la population, ce racisme fournit la toile de fond idéologique de l’extermination. Cela ne signifie pas que le génocide était irrémédiablement inscrit dans l’histoire rwandaise depuis un demi-siècle, mais il ne fut pas non plus un accident, surgi de manière inattendue en 1994. L’historien Florent Piton qui consacre sa thèse au génocide et Frédéric Debomy, auteur de la bande dessinée Full stop (ouvrage soutenu par CICLIC dans le cadre d’une résidence à la Maison de la bd), se sont rendus sur place afin d’étudier ces évènements. Ils reviendront sur ce dernier génocide du XXème siècle.