Exposition Cosey – « Voyage[s] »
Grand Boum - Ville de Blois 2012
Un périple en trois volets autour de l’œuvre de Bernard Cosey « Grand Boum-Ville de Blois 2012. »
Expo 41 - Rue de la Voûte-du-Château
Arrêt de bus "Château" – Tél. : 02 54 58 89 07
22, 23, 24 novembre de 9 h à 18 h
du 25 novembre 2013 au 5 janvier 2014 : tous les jours de 14 h à 18 h
(fermé les 25 décembre 2013 & 1er janvier 2014)
Commissariat : Patrick Gaumer / Scénographie : bd BOUM
Avec l’aimable collaboration des éditions du Lombard.
Né à Lausanne le 14 juin 1950, Bernard Cosandai, qui raccourcira son patronyme en Cosey — pas mécontent de l’assonance avec « Disney » —, se passionne très tôt pour la bande dessinée. « Comme tous les gamins », précise-t-il.
À la différence près que lui ne se contente pas d’en lire, mais commence à en dessiner. La rencontre de Derib joue un rôle déterminant dans la suite de sa carrière. Cet ancien assistant de Peyo, qui s’apprête alors à mettre en scène le petit indien Yakari, lui ouvre toutes grandes les portes de son atelier. Début d’une belle amitié.
« La fiction est une autre voie d’approche de la réalité. »(Cosey)
Citoyen du monde
En 1976, Cosey se rend au Ladakh, à l’extrême nord de l’Inde, sur les contreforts de l’Himalaya : « Parce qu’il y avait tellement peu de photos, tellement peu de documents visuels, J’aimais la montagne, la neige… J’étais très intéressé par toutes les philosophies orientales. Je voulais aussi continuer à raconter mes histoires. Des sensations, des expériences. C’était la seule solution pour moi…
D’autres voyages suivront. D’est en ouest. Du nord au sud.
Quand un dessinateur-scénariste se mue en citoyen du monde.
Autres horizons
En 1983, dans À la recherche de Peter Pan, Cosey jette les bases de son premier « roman graphique » repris désormais dans la collection « Signé ». En 1988, il entame Voyage en Italie, inaugurant ainsi la nouvelle collection « Aire Libre ». Ce qui n’est pas rien. D’autres titres s’enchaînent comme Saïgon-Hanoï ; Zeke raconte des histoires ; Une maison de Frank L. Wright et autres histoires d’amour ; Le Bouddha d’Azur…
« Voilà ce que je cherche à faire. Des fictions dans lesquelles mes personnages sont vivants et éveillent quelque chose en nous. J’essaye d’étonner le lecteur, de lui apporter des choses qu’il n’attendait pas. »
Son éclectisme l’amène à jouer avec les codes mêmes de la bande dessinée, le décalage entre le texte et l’image ; à décrire, bien entendu, les relations humaines… Quand le voyage se fait intérieur.
Sur la route
Février 1975. Première apparition de Jonathan en couverture du journal Tintin. « Jonathan… une nouvelle aventure prend son envol », affirme-t-on à la une du magazine. À l’image du goéland de Richard Bach, un double graphique de Bernard Cosey se lance délibérément dans le vide… allégorie du saut dans l’inconnu pour cet auteur encore en devenir ? Peut-être. Le jeune homme — alors âgé de vingt-cinq ans — inaugure une œuvre singulière où s’imbriquent les histoires d’amour, la quête philosophique et un brin d’autofiction.
Quatre décennies plus tard, Celle qui fut, le seizième Jonathan, marque le grand retour du personnage et consacre un artiste accompli. Fin d’un voyage… ? Une nouvelle étape, plutôt !