Catherine Ormen, historienne de la mode et Annie Goetzinger
Bar le Fluxus, Fondation du Doute, 14 rue de la Paix
Samedi 21 novembre à 16 h
Le 2 février 1947, un couturier inconnu du grand public, révolutionnait la mode. Dans la morosité de l'après-guerre, alors que la pénurie régnait encore, Christian Dior fit un coup d'éclat en redorant tout à coup le prestige de la haute couture parisienne. Cette présentation redonnait aux femmes des envies de luxe, de féminité et de rêve. Dior va imposer pendant toute une décennie une mode sophistiquée et une silhouette de pin-up : épaules étroites, poitrine saillante, taille étranglée, hanches rondes et jupe virevoltante à mi-mollet... Au cours de ce fameux défilé, la journaliste américaine, Carmel Snow, en voyant le tailleur Bar, s'est exclamée "it's such a new look".
Mais ce new look était-il aussi novateur que le prétendait Carmel Snow ? N'imposait-il pas, au contraire, une vision rétrograde de la féminité et un formalisme vestimentaire d'un autre âge ? Et, question subsidiaire : en quoi ce new look peut-il - en partie - être tenu pour responsable du baby-boom ?
Proposé par les Rendez-vous de l’Histoire
© Goetzinger/ Dargaud